Pas de lutte des classes en matière de pollution



L’argent peut acheter de quoi s’alimenter, vivre confortablement, être en bonne santé, en sécurité, protégé de toute précarité, un certain sentiment de tranquillité et de quiétude.

Elle ne peut permettre d’échapper à la pollution.

Les riches Chinois vivant en ville en souffrent, leurs enfants aussi.
Mark Zuckerberg qui s’est fait prendre en photo faisant son footing sur Tiananmen en plein FOG aussi.
Quand Paris subit un pic de pollution, les familles du VIIIe et XVIe sont touchés de la même façon que les classes plus populaires du XIXe.
Un nuage radioactif traite tout le monde avec une une parfaite équité.

La pollution est universelle.
Elle rend malade et tue de la même manière tout le monde.
Elle ramène chaque individu au statut d’être humain qui respire pour vivre.
Cette universalité est relativement implacable, à moins de créer des bulles de vie pour personnes aisées sous atmosphère purifiée, de créer des masques à oxygènes high tech au tarif inabordable ou de coloniser une autre planète.

La dissonance cognitive faisant son effet, la majeure partie des individus éludent les dangers de la pollution, riches comme pauvres.
Sans le savoir, ils font sur ce sujet cause commune pour maintenir un mode de vie extrêmement polluant qu’ils ont toujours connu et dont ils tentent de profiter un maximum avant qu’il parte définitivement en vrille.

Pas de lutte des classes en matière de pollution.