Faut il limiter la taille des entreprises ?

Je viens de lire deux jolis articles du (toujours si pertinent) blog "Rationalité Limitée" traitant notamment des institutions financières "too big too fail" ou "TBTF", c'est à dire en gros, des institutions trop grosses pour pouvoir couler sans entrainer des dommages desastreux sur le reste de l'économie. (joli article 1, joli article 2)

Dans le second article, une proposition de Willem Buiter est relayée : taxer les institutions financières, pour qu'elles ne grossissent pas trop et ainsi ne deviennent pas trop dangereuses.
"Firms could then get as big and as dangerous as they wanted, so long as they were willing to pay for the privilege".

On parle ici d'institutions financères, et si nous allions étendre cette idée aux entreprises de tout type ?

Au delà d'une certaine taille, les externalités positives des grosses entreprises ne deviennnt t-elles pas inférieures aux externalités positives ? (je pense ici a des externalités en terme de niveau d'innovation, d'emploi, de qualité d'offre, de rapport de force avec les Etats, de cessation d'activité, de relation avec leur ecosystème, etc.)

Le capitalisme a une logique de croissance maximisée, aussi efficace que possible, à l'infini,  donc cette question ne se pose pas dans son optique.
Au vu de la crise actuelle (économique et écologique), la question de la limitation de la taille des entreprises me paraît avoir un sens.

Ici je découvre la limitation par taxe dissuasive, mais on peut imaginer aussi une limitation "légale" internationale.
On frole là "l'idéal communiste", et la mesure privatrice de liberté d'entreprendre, mais c'est une piste intéressante.

Après, peu importe la forme de limitation retenue, ce sera un superbe casse-tête à mettre en place. (forcément, on a jamais fait ça avant).

En extrapolant un peu plus encore, et si l'on se demandait si les pays trop grands (classement des pays par PIB 2007) n'auraient pas un impact négatif pour le reste du Monde (impact réel ou potentiel) supérieur à leur impact positif ?



"L'union fait la force", certes, mais quid de la mise en balance des externalités positives et négatives de la force ?

MAJ : Un article de Bertrand Dupperin dans le même esprit très intéressant à lire